Maciré Sylla est originaire de Conakry, la capitale de la Guinée, un pays dépositaire du plus ancien héritage musical post-colonial et qui a exercé, depuis son indépendance en 1958, une influence considérable sur beaucoup des pays voisins de l’Ouest Africain.
Bien que née à Conakry, Maciré passe cependant toute son enfance avec ses grands-parents au village. Sa grand-mère lui transmet patiemment un grand nombre de chants et de mélodies traditionnelles ancestrales.
A l’âge de dix ans, Maciré Sylla entre au ballet Soleil d’Afrique à Conakry. Elle chante, danse et joue des rôles dans des pièces musicales théâtralisées. À cette école, elle acquiert une puissante expression scénique.
En 1986 lors d’un concours, elle est engagée par la troupe Fatala (groupe guinéen qui a enregistré pour le label Real World de Peter Gabriel). Après plusieurs tournées en Europe et en Amérique du Nord, Maciré a senti que le temps était venu de réaliser ses propres rêves et de poursuivre sa propre carrière. C’est ce qui arrive en 1997 quand elle sort son premier album, Mariama (Arcade), qui devient un tube immense dans toute l’Afrique de l’Ouest (plus de 200.000 exemplaires vendus en trois mois !) et la sacre meilleure chanteuse de l’année 1998 en Guinée. Cet album sera suivi de Maya Irafama (Trace – 2001), de Sarefi (Arion – 2004), Massa (Nocturne – 2005 – avec le tube « Perenperen ») et maintenant Talitha (Djembé Faré 2010)
La musique de Maciré s’inscrit dans le sillon d’une Afrique urbaine mais encore et toujours connectée à ses fondamentaux. Au programme, une combinaison de toutes ses influences, une musique sinueuse et chaloupée marquée par tous ceux et celles qu’elle a croisées aussi bien sur les pistes d’Afrique que sur les autoroutes européennes.