MARIO SILVA : le blues capverdien à la trompette

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MARIO SILVA   

Mario Silva s’est produit à la Scène Bastille le vendredi 22 février devant un public amoureux de la musique capverdienne. L’occasion de présenter son nouvel album « Nunca é Tarde » très significatif pour lui. Retour sur le parcours d’un trompettiste sur le tard.

Né au Sénégal, Mario Silva a été bercé par la musique depuis sa plus tendre enfance. C’est pourquoi aujourd’hui il mélange de nombreux genres musicaux avec lesquels il a grandi : variété, soul, jazz, rhythm’n’blues… Mais sa musique est surtout issue de l’héritage capverdien dont il est originaire, accompagné de notes brésiliennes. Un véritable melting-pot de mélodies qui fait la force de sa musicalité. Cet artiste a également voulu rendre un hommage certain à La Diva Césaria Evora pour qui il a beaucoup d’admiration. Il veut poursuivre dans la lignée de cette grande chanteuse capverdienne décédée en décembre 2011. Quand on lui demande de définir son style musical, sa réponse est sans aucun doute «le blues du Cap-Vert ». Grâce à sa musique il veut faire voyager le public mais aussi le rendre nostalgique de ce pays qui lui tient tant à cœur. Pari réussi pour Mario Silva, car le public semble réceptif à ce message (voir Reportage vidéo).

Instrument de prédilection

Sa spécialité à lui c’est la trompette, c’est à travers cet instrument qu’il veut faire passer ce blues sentimental. Il a essayé la trompette en pensant que ce serait facile. «Il y a peu de touches, ce sera donc plus facile » pensait-il. Il s’est vite rendu compte que c’était plus compliqué que ce qu’il croyait mais ça lui a plu. Alors il s’est donné à fond pour réussir. En peu de temps il a su manier la trompette à la manière des grands. Maintenant ce qu’il veut, c’est faire découvrir cet instrument très rare aux capverdiens. Ils sont très peu nombreux à l’utiliser dans ce pays et il veut les convaincre avec son nouvel album qu’on peut faire de la musique traditionnelle en trompette. Sur scène il n’est bien sûr pas seul. Ses musiciens l’accompagnent parfaitement avec des rythmes plus salsa, plus samba. Grâce à la guitare, au yukulélé, au piano et aux percussions le résultat est là. Une ambiance moderne mêlée aux musiques traditionnelles comme le funana et la coladeira.

Mieux vaut tard que jamais

Avec son nouvel album « Nunca é Tarde », Mario Silva expose sa philosophie de vie. Selon lui il n’est jamais trop tard pour se mettre à la musique. Il a commencé la trompette il y a seulement 7 ans et a réussi à en faire ce qu’il voulait. C’est donc un message qu’il fait passer aux amoureux de la musique « il n’est jamais trop tard de se mettre à la musique même à 50, 60 ou 70 ans tant qu’on est en vie et qu’on a une bonne santé ».

                                                                                                             Eléonore Rezkallah

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