LUSOFASHION
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Une pleïade de créateurs lusophones se sont donnés rendez-vous pour la Lusofashion le 5 juillet dernier. Un premier défilé à Paris rythmée par des intermèdes de samba et des démonstrations de Kuduro, une danse originaire de l’Angola.
La fashion week a célébré des marques et des stylistes déjà bien connus du grand public comme Jean-Paul Gauthier ou Karl Lagerfeld. Mais pour la clôture de la semaine de la mode à Paris des créateurs méconnus et aux horizons divers se sont réunis autour d’un podium. Celui de la Lusofashion, un évènement voulu comme un tremplin pour des artistes originaires du Cap Vert, du Brésil, de Macao, du Portugal, de l’Angola et du Mozambique. Des créateurs avec un point commun donc, leurs origines lusophones. C’est dans une salle où des dorures ornaient les murs que les mannequins ont défilé pendant près de deux heures. Toutes les pièces attendues d’un défilé étaient réunies, du maillot de bain aux robes de mariée, des chaussures aux costumes pour hommes.
Premier créateur et première ambiance avec des maillots de bain aux couleurs acidulées, les mannequins défilent et les flashs des photographes crépitent. D’autres artistes présentent ensuite leurs conceptions, essentiellement des robes. Des tenues qui rivalisent de créativité avec du jean et des tons dans les bleus et verts lagons. Avec des robes de soirée c’est ensuite un autre univers qui s’offre à la quarantaine de spectateurs venus assister au défilé. Les robes sont longues, les tissus souples et parfois brillants, les mannequins sont parfois souriantes et pour certaines la moue est boudeuse.
Un intermède de danse vient interrompre le spectacle, c’est la démonstration de Kuduro, une danse aux origines angolaises qui a aussi inspiré un mouvement musical. Par deux fois le défilé sera suspendu par ces pauses aux allures festives avec de la samba et des danseuses aux costumes typiques. Puis les mannequins reviennent pour des robes de mariée vaporeuses mais sans grandiloquence. Les jeunes filles qui défilent sont comme enveloppées dans un nuage de tulle, blanc forcément.
Entre toutes ces mannequins femmes, arrivent des hommes en costume deux ou trois pièces. C’est le retour du nœud papillon, du col en pointe et de la chemise à plastron aux allures de frou-frou qui fait immédiatement penser aux années 70. Sans le côté kitsch toutefois puisque les costumes sont impeccablement taillés sur mesure. C’est ensuite le retour des femmes, pour un passage dans des robes tout en dentelle et en transparence, ce qui ne manque pas d’émouvoir les photographes nichés face à la piste. C’est enfin le premier défilé de la jeune créatrice portugaise Nad Duarte qui clôture la Lusofashion. Des robes courtes qui jouent sur l’asymétrie avec des épaulettes travaillées et des créations bicolores. Le style est sobre, oscillant du noir au blanc et du gris au rouge.
Dans cette ambiance qui paraîtrai superficielle pour les novices des défilés, une place a été faite pour le caritatif. « Models for the children of the world », c’est sur cette association que s’est terminé l’évènement. MissMariana, mannequin et organisatrice du défilé, a tenu à exposer leur principal combat qui est d’informer sur les droits des enfants handicapés dans le monde. Après le spectacle le public quitte peu à peu la salle. Dans les coulisses la dizaine de mannequins se rhabillent, les créatrices discutent, revenant sur ce qui était pour beaucoup, leur premier véritable défilé.
Mélanie Longuet