NANCY TORREALBA
Venue de son Chili natal, Nancy Torrealba s’est produite samedi 18 janvier à la Maison de Mai. L’artiste a durant de nombreuses années repris les morceaux de son idole Violetta Parra et tente aujourd’hui de faire découvrir à un public français ses propres compositions.
Il est 18h15 lorsque Nancy Torrealba, la petite chilienne éprise de liberté arrive à la Maison de Mai. Agréable et détendue, la chanteuse n’a prévu aucune répétition. « Je n’ai pas besoin, je vais aller sur scène comme ça et chanter » explique-t-elle. Emmitouflée dans son châle qu’elle a fait elle-même avec la laine de chez elle, l’artiste est accessible. La langue n’est pas une barrière, Nancy est accompagnée d’une amie qui traduit aisément. Cependant, elle connaît quelques mots de français et nous répond sans problème.
Que le concert commence
20h15 la chanteuse monte sur scène. Le public n’est pas imposant mais il est fidèle. Composé en grande partie de fan de toujours, présents dès le début de l’aventure. Nancy Torrealba se fait connaître exclusivement par internet, via des live qu’elle publie sur Youtube. Elle y présente alors ses reprises de Violetta Parra, son idole idéologique et artistique. Ses chants portent les stigmates d’une âme musicale contrariée par la dictature de Pinochet. Jouer pour s’affirmer, parler de sujets qui fâchent tout en légèreté demeure une des plus belles manières de contester, la guitare à la main. « A l’époque on ne pouvait pas s’exprimer de manière libre, mais encore plus lorsque vous étiez une femme. Je chantais les musiques de Violetta Parra, les plus légères. Aujourd’hui je joue mes propres compositions car je peux m’exprimer comme je le veux et dénoncer ce qui me gêne».
La musique de laine
Camille Carlier