RENATA ROSA
Le 30 janvier, Renata Rosa a mis le feu de ses flammes brésiliennes au New Morning. Un concert attendu pour ses fans qui voyaient l’occasion de découvrir de nouvelles chansons issues de son prochain album Encantacoes mais également d’entendre cette voix particulière et puissante, qui puise avec talent dans différentes cultures.
Les accords sont perceptibles de l’extérieur. Le New Morning résonne de sons métissés. La couleur est Brésil, la sensation est chaleur. Ce soir se produit Renata Rosa, la douce chanteuse de Sao Paulo. Il est 17h mais cette brune au caractère affirmé répète en vue de recevoir un public composé de plus de 200 personnes à en croire les organisateurs. Les spotlights orangés adoucissent la scène et offrent le soleil qui manque à Paris en ce moment.
Les balances de sons se passent dans la bonne humeur malgré la fatigue de Renata Rosa. « Je suis arrivée hier du Brésil, j’ai pu me reposer tout de même mais c’est fatiguant » concède-t-elle. Et pourtant, elle enchainera dans les prochains jours avec Nice et Argelès. La première partie est assurée ce soir par Samba de Rosa, six filles pimentées qui joue la samba traditionnelle. « Renata elle, fait de la samba différente de la pure et traditionnelle que vous connaissez. La sienne emprunte et tire vers différentes origines et se mêle à des sons urbains » nous explique son manager.
Une musique qui se danse
Après une pause salutaire afin de se recentrer pour les artistes, le concert peut commencer. La salle s’emplie rapidement, et très vite, le personnel du New Morning comprend qu’il devra enlever les chaises disposées devant la scène. Car ce soir, on va danser. Lorsque Renata Rosa arrive, elle est métamorphosée. Devenue cette beauté sur laquelle on discute, la muse que l’on attend. Cheveux noirs relevés dans un grand turban orange et robe longue, c’est avec un grand sourire qu’elle se présente.
Renata Rosa vit ses chansons aussi bien que sa propre vie. Jouant de la Rabeca, elle est habitée d’une sève musicale qui transcende le seul amour pour les notes. A l’instar de son public, qui a commencé une ronde devant la scène et danse en rythme, Renata bouge, s’étire et marque les sons qu’elle entonne. « La musique au Brésil n’existe pas sans la danse » affirme Soraya Camillo, qui gère l’artiste. La voix de celle-ci monte très vite, embaume l’air que l’on respire et convainc tout le monde que ce soir, nous sommes au Brésil. Les trois musiciens qui l’accompagnent font montre d’un talent indéniable, et surtout, d’un bonheur de jouer ensemble.
Le concert se termine avec la passion qu’il a mise pour commencer. Le public est comblé, par une chanteuse qui a tout donné. Venue pour présenter son dernier album Encantacoes, la chanteuse s’envolera dans quelques heures pour la ville de Nice. Loin d’être ses premières scènes françaises, les concerts à venir promettent de belles rencontres et surtout, l’occasion de se faire connaître davantage auprès d’un public qu’elle a déjà en partie conquis.
Camille Carlier