BIM BAM ORCHESTRA
Le 17 mai dernier, Bim Bam Orchestra se produisait sur la scène du Studio l’Ermitage (Paris XX). Entre les quinze musiciens qui composent le groupe et son public, la fusion était parfaite. Reportage.
« On fait surtout de la création collective »
Il faut remonter en 2009 et la naissance du groupe. Cette année-là, ils sortent leur premier album intitulé nuit minuscule, qui fut enregistré dans les conditions d’un « live sur matériel analogique, avec micros et instruments vintage ». A cette époque, ils n’étaient que sept. Aujourd’hui, ils sont quinze à composer Bim Bam Orchestra. Leurs influences sont multiples mais c’est grâce à la musique de Féla Kuti – père fondateur de l’afrobeat – que Bim Bam Orchestra a forgé son style. « C’est une musique qui est né dans les années 70 au Nigéria, nous explique Samuel Hirsch, bassiste du groupe. C’est un mélange de jazz et de musique traditionnelle ». Même s’ils sont nombreux, le processus de création musicale ne se trouve pas entravé. « On fait surtout de la création collective. Quelqu’un arrive avec une idée embryonnaire, on s’écoute et on construit autour de ça. », ajoute-t-il. Du funk, du hip-hop agrémenté de quelques touches de dubstep, les quinze musiciens aiment dire qu’ils font « une musique de fusion ». On pourrait croire qu’il s’agit d’une musique comparable à celle d’une fanfare et que les instruments s’entremêlent pour simplement faire du bruit. Il n’en est rien. Bim Bam Orchestra sait manier l’harmonie et se révèle être le groupe précurseur de la musique afrobeat en France.
Clément Younes