OPEN DE PARIS
La troisième édition de l’Open de Paris réunissait, le vendredi 23 avril dernier, au Stade Pierre de Coubertin, les meilleurs professionnels mondiaux de danse latine et standard. Immersion au cœur d’un évènement qui a réuni plus de quatorze nationalités. Ambiance !
En fond sonore nous parviennent les voix de deux ou trois techniciens s’échangeant des directives dans le cadre de ce que l’on aurait juré être un concours de décibels. Les voix résonnent et se répercutent dans l’espace. Les échos traversent les trois étages séparant le plafond de la piste de danse. Ils parcourent de façon hasardeuse les couloirs désertés. Puis partent finalement se perdre dans les tribunes encore vides. A se demander si les ordres atteignent réellement leurs destinataires. Nous sommes quatre heures avant le début de la compétition. L’organisation bat son plein.
Le pas pressé et le regard vif, reconnaissable à son tee-shirt rouge, Dominique LAVAL s’attèle à parfaire la mise en place de cet évènement annuel. Le président du comité régional d’Ile-de-France de la fédération française de danse se fond magnifiquement, de par son accoutrement, dans cette fourmilière que constitue alors le rez-de-chaussée.
L’évènement est de taille. Le stade Pierre de Coubertin ne l’est pas moins. Un an de préparation. 14 nationalités représentées. Un jury composé d’une trentaine de professionnel mondialement connu. Malgré tous ces atouts, l’Open de Paris 2014 n’a pas vu les sponsors se bousculer à sa porte. Seule une malheureuse banderole d’un fabriquant de matériel électronique et informatique est affichée en hauteur, flottant tristement hors de vue des spectateurs.
La piste de danse jusqu’alors occupée par moins d’une demi-douzaine de duos commence à se remplir. Les danseurs affluent de toutes parts, hommes et femmes, français et étrangers, seniors et juniors, déjà vêtus de costumes aux couleurs pimpantes ou toujours en tee-shirts et joggings dépareillés. Une concurrente, apparaissant mise en confiance par ses formes généreuses, entame les répétitions en compagnie de son partenaire tout aussi sûr de lui. A proximité de la piste, d’autres danseuses, l’air anxieux, les traits tirés, se rendent fébrilement au stand maquillage ou se recoiffent. Les dernières s’isolent dans le calme des vestiaires et des couloirs afin d’y prendre leur pause déjeuner. Il n’est pas rare de voir certaines femmes y quémander maladroitement de l’aide pour mener à bien leur préparation. La tension est palpable. Le contraste entre l’ambiance agitée de la piste de danse et celle des couloirs désertés dans lesquels règne un calme pesant est pour le moins marquant. Passer d’une pièce à une autre déstabilise quelque peu. Seul le souffle imperturbable des sèche-cheveux, filtrant au travers des rares portes de vestiaires entre-ouvertes, trouble ce silence religieux.
Difficile de croire qu’il s’agisse de répétitions tant l’implication des danseurs est forte. En l’absence de musique, c’est par les yeux que le rythme nous emporte. Quelques regards pour communiquer et voilà les compétiteurs partis dans une danse endiablée. Les danses latines (Samba, Cha-cha-cha, Rumba, Paso Dobie, Jive) et celles dites « standards » (Valse, Tango, Valse Viennoise, Slow FoxTrot, Quick Step) s’offrent à nos yeux.
Le spectacle s’annonce prometteur.
Adoté Kpakpo