Aurélien BARBET
Arriver dans un monde que l’on ne connaît pas est rarement évident. Le blues touareg ? Jamais entendu parler. Le théâtre malien ? Jamais vu non plus. Et pourtant, quelles découvertes ! Aujourd’hui, les esprits se cantonnent bien trop souvent à la proximité. Les musiques vendues, revendues, parfois survendues deviennent notre quotidien. En revanche, dès que la culture sort des nos frontières et aborde des thèmes, des sonorités où des lieux étrangers, elle peut faire peur. La peur d’aimer l’inconnu, de se forger un avis personnel en dépit de ce que peut transmettre la société dans laquelle on est inscrit. La vision que l’on peut avoir du monde est trop régulièrement succincte, et les populations européennes et nord américaines oublient qu’il y a d’autres continents, d’autres cultures, d’autres façons de concevoir l’art. L’enrichissement culturel se fait souvent à l’échelle nationale, et quand il devient international, il est guidé par ce qu’il connaît déjà.
Qu’il est agréable de voyager, ne serait-ce que pour quelques heures, à travers les dunes du Sahara, de gravir la montagne Pelée ou de se replonger dans la guerre coloniale avec un œil nouveau. Bien des gens se privent d’une culture ensoleillée, de fabuleuses découvertes. Une forme d’autocensure récurrente. Il est tellement plus simple de chanter en cœur un bon vieux Sardou, mais qui pourrait se vanter d’être parti au cap vert juste deux heures grâce à la voix de Neuza ? Ils ne sont pas nombreux, mais eux sont privilégiés.
Une culture différente, mais flamboyante. Alors ouvrez-vous au monde, il y a tant de choses à découvrir, tant de musique pour danser, de récits incroyables, d’expositions édifiantes. Vous ne le regretterez pas. Voilà ce que défend Sud Plateau TV.
Aurélien Barbet