Musique, danse, ambiance chaude. Ce groupe de sept inconditionnels du pays de la Samba font revivre au public du New Morning une ambiance brésilienne plus vraie que nature.
Le Brésil aura beaucoup fait parler de lui en ce début d’été 2014. Mais c’est loin de l’ambiance de la coupe du monde de football, que les artistes du groupe Clube dos Democraticos se sont produits le jeudi 19 juin au New Morning.
Ils sont sept à vouloir partager leur intérêt pour le pays de la Samba et du Forro. S’il est vrai que les musiques Sud sont souvent amenées au public parisien par des artistes « de souche », aucun
des membres du groupe ne semble revendiquer une origine brésilienne. Les membres du Clube dos Democraticos sont simplement mus par une passion commune et dévorante pour le Brésil et sa culture. Une motivation visible à cette lueur présente dans leurs regards. Lueur perceptible dès que les musiciens commencent à jouer et les chanteurs à fredonner. Un truc contagieux qui envahi et habite la salle et qui invite à un long voyage.
Le Brésil au naturel
Loin de la transsexualité et du football, ce rendez-vous musical abordait donc ce soir-là des thématiques qui n’ont rien à voir avec les « clichés » et autres poncifs dont on accable généralement le Brésil. Le quotidien d’un pêcheur. Le déroulement des mariages canins ou encore la situation de la monnaie locale. Tels étaient les thèmes au programme du répertoire du Clube dos Democraticos, ce soir-là au New Morning. On découvre ou redécouvre le Brésil sous un autre angle. Plus original. En tout cas jusqu’à lors méconnu de la plupart des spectateurs.
Une représentation en deux parties interdépendantes
Choisir son partenaire. Echanger quelques pas. Guider ou se laisser guider. Puis choisir un nouveau partenaire. L’originalité de l’évènement ne tient pas seulement aux thémes des chansons. Le concert lui-même est précédé d’un cours de danse qui a permis au public, à défaut de devenir des experts en danse latine, au moins de se mouvoir sur la piste avec une aisance et une souplesse toute latine.
Une véritable farandole s’offre à nos yeux dans un mélange de légèreté et de gaité. Avec ou sans expérience, tout le monde est invité à y participer. La complémentarité des deux parties du spectacle fait son effet et donne un éclat particulier à ce concert décidément pas comme les autres.
Il est néanmoins regrettable que les musiciens disposés en ligne droite sur la scène ne soient pas tous mis en valeur. C’est à mi-chemin entre la lumière des spots et la pénombre de la bordure de scène que les percussionnistes et le saxophoniste se sont produits. A l’inverse, Hélène Argo (chanteuse) et Ben Brion (chanteur, guitariste) s’érigent au centre en commandants de bord, entretiennent la foule, introduisant tour à tour les musiques interprétées. Les spectateurs tels les passagers d’un bateau, se laissent au gré des mélodies.
Adoté Kpakpo