KUKU
Dans une salle comble, accompagné de ses trois musiciens, KUKU se produisait le 9 juin dernier sur la scène du studio de l’ermitage. Il présentait son cinquième album « Ballads and Blasphemy », disponible depuis le 1er juin.
Auteur, compositeur et interprète, Kuku est venu à la musique sur le tard. Autodidacte, il a appris avec internet et en se rendant dans des magasins de musique pour écouter les gens qui testaient des guitares.
Né à Miami, il part vivre dès l‘âge de deux ans à Lagos au Nigéria, le pays d’origine de ses parents. A 18 ans, il retourne aux Etats-Unis pour étudier le graphisme dans une université de Virginie. Trois ans plus tard, l’artiste intègre l’armée américaine pour financer ses études. Il est en charge de la logistique et du réapprovisionnement du matériel. A 24 ans, il trouve un travail dans le graphisme et s’achète une maison en Virginie. C’est en 2002, qu’il va commencer à se diriger vers la musique, un peu par hasard. Alors qu’il vient de se disputer avec sa petite amie de l’époque, il se rend sur un coup de tête dans un magasin spécialisé pour s’acheter une petite guitare à 99 dollars. Dès lors, il ne s’éloignera jamais de la musique.
Après quelques concerts solo aux Etats-Unis, il enregistre en 2007 son premier album, intitulé « The Absence of Cool », qui rencontrera un franc succès.
Au travers de ses différentes rencontres et de son parcours atypique, KUKU offre une musique aux multiples horizons, où la soul, la country et le reggae américain côtoient ses racines africaines. Tout comme ses textes, qui font la part belle à l’anglais et au Yoruba, une langue nigéro-congolaise.
L’album de la maturité
Comme les disques précédents, « Ballads and Blasphemy » propose des musiques engagées : « un musicien du zimbabwé disait : si vous n’avait rien à dire, ne chantez pas. Et je trouve que cette phrase correspond bien à ma philosophie », remarque KUKU. Ainsi, le musicien s’inspire de l’actualité et de thèmes importants, tels que la religion, la guerre, la paix, mais aussi l’amour.
Son dernier album est celui de la maturité, dit-il : « c’est le disque qui reflète le plus ma personnalité, il reflète également ma progression, j’ai plus d’expérience et je sais donc plus facilement ce que j’ai à dire ».
KUKU sera de nouveau sur scène à Paris pour présenter « Ballads and Blasphemy » avec plusieurs dates au mois de juin et début juillet.
Benoît Thérèze