LES VISAGES DE L’AMERIQUE LATINE par Florian Domergue : DES CLICHES POUR COMBATTRE LES CLICHES

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Florian Domergue  

Après de longs séjours en Amérique du sud où il y a même fait une partie de ses études, le Français Florian Domergue est tombé amoureux du continent. C’est pour cette raison qu’à l’aide de son appareil photo il capte des moments de vie de ces habitants du continent, bien loin du cliché qu’on se fait d’eux.

Florian DomergueQuel autre cadre que la Bellevilloise pour exposer la série de clichés de l’artiste Florian Dormegue intitulée « Les visages de l’Amérique Latine » ? C’est qu’on s’y croirait justement en Amérique Latine. Dans le café de la Bellevilloise, l’atmosphère extrêmement chaleureuse de la bien nommée « halle aux oliviers » nous transporte de l’autre côté de l’Atlantique. Seuls les trois majestueux oliviers baignant dans la lumière émergeant du plafond en tôle ondulée nous font penser à la Provence et nous retiennent encore un instant. Sinon, tout y est : les couleurs vives et chaleureuses des murs, le large bar courbé semblant être issu d’un seul et même arbre ainsi que la petite scène sur laquelle trône un petit piano correspondent tout à fait à l’image qu’on se fait de l’Amérique du Sud. C’est cette image pourtant que Florian Domergue a décidé de combattre avec ses photos.

Florian DomergueEn immersion pendant six mois dans le continent sud-américain, le jeune Français a ramené dans ses valises des « visages de l’Amérique latine ». « Je voulais prendre en photo les habitants des différents pays que j’ai traversés dans leur quotidien, je ne voulais pas véhiculer les clichés qu’on se fait de l’Amérique du Sud comme les lamas, le Machu Picchu, les filles en bikini ou les joueurs de foot » explique-t-il. Photographier la pampa argentine ? Très peu pour lui. Ce qui l’intéresse c’est l’humain d’abord. Toutes les générations mises à l’honneur avec son exposition qui compte une vingtaine de photographies. C’est toujours dans la rue que Florian Domergue a souhaité mettre en lumière ces scènes de la vie quotidienne : des enfants assis sur une caisse de bière retournée, une jeune femme dans une favela, des policiers en patrouille ou encore une femme, panama vissé sur la tête, en train de tricoter sur le pas d’une porte. Le photographe dévoile également une série de portraits de sud-américains ou seuls les murs tous plus colorés les uns que les autres contrastent avec ces hommes et ces femmes au regard neutre mais profond.
Cette exposition à taille humaine est l’occasion de prendre le temps de vivre. Les splendides photographies se contemplent depuis les confortables canapés en cuir marron de la mezzanine accompagnées de tapas et d’un mojito bien frais. C’est ça aussi l’Amérique Latine.

Guillaume Blaison

 

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