LES MAQUISARDS de Hemley Boum
HEMLEY BOUM (Biographie)
Née en 19731, Hemley Boum grandit à Douala. Elle obtient une maîtrise en sciences sociales à l’Université catholique d’Afrique Centrale, à Yaoundé, suit un troisième cycle de Commerce extérieur à l’Université catholique de Lille, puis passe un DESS marketing et qualité à l’École supérieure de Lille. De retour à Douala, elle y travaille pendant sept ans pour une entreprise internationale2.
Elle vit désormais à Paris, avec son mari et leurs deux enfants2.
En 2010 paraît son premier ouvrage, Le Clan des femmes3,4, qui traite de la polygamie dans un village africain du début du XXe siècle.
Son deuxième roman, Si d’aimer…5, est l’un des dix ouvrages sélectionnés pour le prix Ahmadou-Kourouma 20136 du Salon international du livre et de la presse de Genève.
LE NOUVEL AN CHINOIS de Koffi Kwahulé
On ne sait jamais trop quand défilera le carnaval chinois dans le quartier de Saint-Ambroise. C’est en tout cas l’hiver, un jour de janvier ou février. Un jour comme tous les autres pour Ézéchiel qui, depuis la mort de son père, occupe les longues journées qu’il ne passe plus au lycée en fantasmes flamboyants et débridés. Ézéchiel qui, de questions sans réponses en désirs sans fond, s’épuise à comprendre un monde qui se dérobe. Tandis que l’insaisissable Melsa Coën prend peu à peu, dans ses rêveries, la place d’une mère absente à tous comme à elle-même. Seule sa sœur maintient le lien comme elle peut, continuant pour Ézéchiel le récit de sa vie au loin, perchée « dans une cabane dans les arbres ».
C’est pourtant ce jour-là, au son des gongs et des cymbales, que choisit le funeste Demontfaucon, alias Nosferatu, pour revenir prêcher sa haine…
Dans ce roman écrit dans l’énergie syncopée de l’improvisation, tout commence par le rythme, dans le grand balancement du désir et de la répulsion qui porte les personnages de cette nouvelle dramaturgie urbaine.
KOFFI KWAHULE (Biographie)
Auteur de nombreuses pièces de théâtre jouées un peu partout dans le monde, Koffi Kwahulé, né en Côte d’Ivoire en 1956, se réclame volontiers du jazz, avec ses fractures sur fond de basse continue. Lauréat 2006 du Prix Ahmadou-Kourouma pour son roman Babyface, Grand Prix ivoirien des Lettres la même année, Koffi Kwahulé a également reçu en 2013 le Prix Édouard-Glissant, destiné à honorer une œuvre artistique marquante de notre temps.
Nouvel an chinois est son troisième roman.
DEMAIN SI DIEU LE VEUT de Khadi Hane
KHADI HANE (Biographie)
Khadi Hane suit sa scolarité au lycée J.F. Kennedy de Dakar et obtient en 1982 son baccalauréat scientifique, avant de décrocher un DEUG de physique-chimie deux ans plus tard à l’Université Cheikh Anta Diop. Elle décide ensuite de poursuivre ses études à Limoges en mathématiques appliquées. Mais sa demande d’inscription est mal comprise et c’est ainsi que Khadi se retrouve en langues étrangères appliquées, une erreur de dossier qui bouleverse le cours de son existence. En 1991, l’étudiante sénégalaise obtient une maîtrise option Affaires et Commerce à Nanterre puis se lance en commerce international à l’Association Polytechnique de Paris. Ses études achevées, elle voyage entre Dakar et Paris, incapable de faire un choix entre ces deux cultures qui forgent son identité. Suite à un premier entretien raté avec un employeur explicitement raciste, Hane commence à écrire pour exhaler sa rage. Un ami tombe un jour sur ses brouillons et l’incite à présenter ses textes à une maison d’édition. La jeune femme retourne alors au Sénégal et parvient à se faire éditer. En 1998 sort ainsi son premier roman ‘Sous le regard des étoiles’, dans lequel l’auteur traite du problème de l’immigration, du rejet de la terre d’accueil, du déracinement… Suivent deux ans plus tard ‘Les violons de la haine’ et ‘Ma sale peau noire’. Khadi Hane poursuit sa réflexion sur la condition du peuple noir et sur la perception des « blancs » à son égard. En 2002 paraît aux Éditions Ndzé (Gabon) ‘Le Collier de paille’, mention spéciale du Noma Award Publishing de Londres. Puis ‘Il y en a trop dans les rues de Paris’ (2002), initialement titré ‘Il y a trop de Nègres dans les rues de Paris’, une pièce de théâtre où est évoqué sans tabou le racisme persistant au sein de la capitale française. Il faut attendre la rentrée littéraire 2011 pour voir son premier roman publié en France : ‘Des fourmis dans la bouche’, aux Éditions Denoël. Une fois encore, l’auteur sénégalaise travaille sur le thème de la double culture, de l’immigration et de la perte d’identité. Au centre de son récit, Khadîja, une femme malienne élevant seule ses quatre enfants à Paris. Tiraillée entre ses racines africaines et sa culture européenne, elle doit faire face au rejet de sa première communauté. Photo : © Franck Ferville pour Denoël (Source : Le Figaro.fr)