LES LECTURES DE GANGOUEUS – Invitée : MONIQUE SEVERIN, «La Bâtarde du Rhin»

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MONIQUE SEVERIN 

Résumé 

Roman d’une traversée, La Bâtarde du Rhin retrace l’histoire d’une jeune fille, Kozima, née d’un amour interdit. Son père est un soldat stationné en Rhénanie et originaire d’une colonie française, La Réunion. Sa mère est une jeune pianiste allemande amoureuse. Le soldat quitte l’Allemagne et malgré le mariage de sa mère et l’adoption par son beau-père, Kozima sera qualifiée de  » bâtarde  » sous le nazisme. Menacée de stérilisation par un médecin fou, elle s’enfuit, survit à la guerre et retrouvera son père adoptif. Après la mort de celui-ci, la recherche de son vrai père devient une nécessité. Elle prend le bateau pour retrouver son autre famille, celle de La Réunion. Mais l’accueil de la grand-mère, Eugénie, est glacial, la jeune fille dérange. Son arrivée ouvre une blessure à peine cicatrisée, ravive la jalousie et remet en lumière une histoire familiale enfouie. Ce roman de pure fiction est profondément ancré dans l’histoire, l’histoire des années 1930 et 1940 en Allemagne, abordant la honte noire et le Lebensborn (projet des nazis d’accélérer la reproduction de la race aryenne) puis à La Réunion, société de toutes les hiérarchies où se cristallisent racisme et non-dits.


Biographie MONIQUE SEVERIN

Nous avons reçu en mars dernier  MONIQUE SÉVERIN pour son dernier roman, La Bâtarde du Rhin, paru en 2016. Une rencontre lumineuse avec cette femme des Iles.   Née en 1954, à Saint-Joseph-de-la-Réunion, MONIQUE SÉVERIN a travaillé essentiellement sur la question réunionnaise. Co-rédactrice de la première édition du Dictionnaire Kréol-Français (Océan Editions, 1987) d’Alain Armand, elle milite en faveur de la reconnaissance de l’identité réunionnaise au sein d’associations culturelles. Némésis et autres humeurs noires (Editions Caribéennes, 1989), un recueil de nouvelles, met en mots les tensions à l’œuvre dans l’île. Dans les poèmes en créole parus dans un collectif, Zétoil katrèr (UDIR, 1990), c’est de transmission et d’amour qu’il s’agit : être réunionnais(e), sereinement, dans l’acceptation de ce que nous sommes, tel est le message. Ce positionnement réapparaît dans Femme Sept peaux (L’Harmattan, 2003), un conte philosophique. « Madame Sans Langue », paru en 2013 dans Nouvelles de La Réunion (Magellan, Miniatures), est l’histoire d’un métissage douloureux. Dans Opus incertum, un texte poétique paru en 2014 chez Surya Editions, sont pointées les contradictions qui hantent l’univers réunionnais dans ce qu’elles ont de néfaste mais aussi de prometteur.

 

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