PATRICK WILLOCQ : « Sur la route de Bikoro à Bokonda », voyage au centre du quotidien congolais

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PATRICK WILLOCQ   

Du 29 avril au 14 juin 2014, le photographe Patrick Willocq nous emmène faire un voyage au centre de la vie congolaise avec son exposition intitulée « Sur la route de Bikoro à Bokonda » à la Maison des Arts de Créteil. Découverte.

« Je ne suis pas un photographe de guerre mais de paix. » Voilà comment se définit Patrick Willocq, photographe autodidacte et amoureux du Congo. On pourrait croire qu’il s’agit, une nouvelle fois, d’une exposition qui représente la pauvreté, les conflits et les difficultés que connaît l’Afrique. Les raccourcis sont souvent faciles. L’exposition « Sur la route de Bikoro à Bokonda » n’en est rien. Bien au contraire. Patrick Willocq est un passionné de voyages et grâce à ses photos, son seul objectif est de documenter les réalités dont il est témoin. Patrick Willocq connaît bien la République Du Congo, souvent associée aux pires atrocités. Il y a grandi, l’a traversée, notamment en tant que guide touristique. Et cette exposition nous montre un autre visage du pays. « Des gens essaient d’avoir une vie normale, après des décennies d’instabilité, des gens qui veulent reconstruire une région qui a beaucoup souffert. C’est ce Congo que j’aime raconter », affirme-t-il. « J’y ai vécu les sept plus belles années de ma vie, celles qui m’ont forgé ». Frappé par « la beauté, la simplicité et la dignité des habitants de l’ouest du pays », l’artiste a souhaité aller au-delà des images véhiculées par les médias occidentaux.

Sensibiliser l’opinion publique autrement

Patrick Willocq nous offre alors le spectacle d’une Afrique que nous n’avons pas l’habitude de voir et qu’il aime profondément. Chacune de ses images est la signature de cette passion pour un peuple africain en quête de liberté et de dignité. « Il ne s’agit pas de naïveté, simplement un bel optimisme, u
n
espoir » précise-t-il. Chacune de ses photos est mise en scène. Ce théâtre du quotidien, au décor riche en couleur, offre la possibilité à chaque villageois d’être un acteur complice dans la démarche de l’artiste. « Je cherche aussi à sensibiliser le public aux enjeux du développement tels que l’éducation, l’accès à l’eau potable, la mondialisation », admet Patrick Willocq. Deux photos en particulier, montrent ses difficultés. L’une évoque la manière dont des jeunes africains suivent un cours, la « salle » de classe à ciel ouvert, le tableau, les chaises et les bureaux situés en plein milieu du village. L’autre met en avant de nombreux seaux d’eau, de différentes couleurs, placés de manière rectiligne devant une case.
D’autres projets vont bientôt voir le jour pour Patrick Willocq. « Je suis à Paris depuis quelques jours et je n’ai qu’une seule envie c’est de repartir. Je ne supporte plus la vie parisienne. » Au Congo avec un appareil photo autour du cou ? Sûrement.

Clément Younes

 

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