MONICA PASSOS
La chanteuse et musicienne Monica Passos se produisait, le 23 juin dernier à Paris, sur la scène du studio de l’Ermitage.
Mais quelques minutes avant de monter sur scène tout allait mieux : « Ça y est, j’ai séché mes larmes, oh putain que c’est bon la musique », s’exclame-t-elle. Il faut dire que la scène est une grande histoire d’amour pour Monica Pasos. « A partir de 7 ans je chantais déjà, je faisais des spectacles et j’écrivais des chansons ». Depuis son plaisir de se retrouver au côté d’une dizaine de musiciens est intact. Elle se produit depuis trois ans tous les deux mois sur la scène du Studio de l’Ermitage.
Une nouvelle fois, c’est avec un grand sourire, tout de rouge vêtue, un peu à la manière d’une princesse avec son voile sur la tête, qu’elle est arrivée sur scène sous les applaudissements du public. Dès les premiers morceaux, sa voix et son groupe de musiciens en imposent, pour le grand plaisir des spectateurs présents dans la salle.
Arrivée il y a 35 ans en France, elle a connu la dictature au Brésil dans les années 60. Quant elle était petite, elle voulait devenir une none de la théologie de la libération, l’Eglise catholique marxiste. Pratiquante et convaincue, sa musique retrace l’histoire des grandes révolutions sociales. Monica Passos aime communiquer et discuter avec son public et son verre de vin rouge à la main. C’est entre deux morceaux qu’elle prend le temps de partager son opinion bien tranchée avec son public, toujours sur le ton de la dérision et de l’humour. « Ce que je veux, c’est avoir servi à quelque chose. Pour être utile il faut faire rire les gens et leur proposer d’autres sons de cloches », dit-elle. « Les gens ne se mouillent pas. Tout le monde a envie d’être riche, d’être jeune, personne n’a envie de vieillir et se met plein de botox partout », conclue Monica.
Artiste unique et inclassable, Monica Passos prépare actuellement un nouvel album, qui devrait sortir au cours de l’année prochaine.