ALPHA BLONDY – Selon Proust (Revisité)

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Dans son nouvel album, « Vison », la star du reggae africain,
ALPHA BLONDY, transcende sa rage mais garde intacte sa fureur de dire, de vivre. Seul mot d’ordre de ce digne fils de Dimbokro (Côte-d’Ivoire) : « Garder l’espoir ».

Énergique. Fonceur. Généreux. Instinctif. Rieur. Spontané. Alpha Blondy est tout cela à la fois. Lui qui a littéralement subjugué le public venu nombreux le voir en concert ce samedi 10 décembre 2011 à Vitry sur Seine (Région parisienne). C’est presqu’un adolescent de 58 ans qui croque la vie en pleine sans se soucier des convenances que nous avons découvert sur la scène du Théâtre Jean Vilar. Un vrai bain de jouvence.

Alpha Blondy a-t-il des secrets qui se drapent de silence ? C’est, entre autres, pour percer ce mystère que nous l’avons invité, à l’issue du concert, à se soumettre au questionnaire de Proust révisité par notre rédaction. L’artiste a accepté de se prêter au jeu, sans façon. Lui qui fait tout avec ses tripes, ses envies et ses convictions,… à fond. Mais vraiment à fond.
Découverte.

Biographie
ALPHA BLONDYAlpha Blondy est né le 1er janvier 1953 à Dimbokoro en Côte d’Ivoire. Il fonde son premier groupe, les Atomic Vibrations, lorsqu’il est encore lycéen. Après son exclusion du lycée en 1972, il part pour le Libéria, d’où il s’envole pour les Etats-Unis. Il est alors âgé de 20 ans. Coursier, il se produit avec des groupes de rencontre, tout en suivant des cours à l’Université de Columbia.

Première chance

Il craque sur le reggae en 1975 après avoir vu Burning Spear en concert à Central Park, et commence à reprendre des titres de Bob Marley. Après un passage par la Jamaïque, il retourne en Côte-d’Ivoire et prend le nom d’Alpha. En 1983, les Ivoiriens le découvrent dans l’émission TV de Fulgence Kassy, Première Chance, où il interprète en dioula « Brigadier Sabari », qui dénonce les brutalités policières. A partir de ce titre qu’il enregistre en 1984 dans Jah Glory, Alpha Blondy fait de l’éveil des consciences son métier, tire les sonnettes d’alarme, pointe du doigt les grimaces du monde, les injustices et les dérapages qui parasitent le rêve.

Kingston-Jérusalem 

ALPHA BLONDYSigné par EMI, il enregistre en 1986 en Jamaïque le plus grand album de reggae africain, Jerusalem. Enregistré avec The Wailers, les frères Barrett sont en pleine forme et impriment leur rythme inimitable à l’album. Avec des titres comme « Jerusalem », « Travailler c’est trop dur », « Boulevard de la mort », Alpha Blondy devient un artiste mondial. Il chante en dioula, anglais et français, prône la réconciliation entre juifs, arabes, blancs, musulmans, chrétiens, noirs, la fraternité universelle sous la bannière de Jah Rastafari.

Révolution universelle

Avec Revolution en 1987, il introduit une touche de guitare franchement rock dans sa musique, le résultat est concluant et ne fait que renforcer sa popularité, notamment par le succès de « Sweet Fanta Diallo ». Comme Bob Marley ou Michaël Jackson, Alpha Blondy est un des rares artistes dont les titres peuvent être entendus dans les rues et les ghettos du monde entier. Il atteint là un rare statut d’universalité.

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