Léonora Miano
RESUME :
Epa a été enrôlé de force dans les troupes d’Isilo, un mégalomane qui rêve de rendre sa grandeur à toute une région de l’Afrique équatoriale. Emmené au cœur d’une zone isolée, il découvre qu’il est entouré de présences mystérieuses : plusieurs fois, il aperçoit des ombres enchaînées demander réparation pour les crimes du passé. Sur tout le continent, les esprits des disparus de la traite négrière distillent l’amertume et la folie en attendant que justice leur soit rendue… Parvenant à s’échapper, Epa retrouve Ayané, une fille énigmatique et attentionnée qui l’aide à reprendre goût à la vie. Comment donner à l’Afrique la chance de connaître des aubes lumineuses ? Pour conjurer le passé d’une terre qui ne cesse de se faire souffrir elle-même, Epa devra rechercher ses compagnons d’infortune et les rendre à leur famille.
BIOGRAPHIE :
La première œuvre de Léonora Miano, L’intérieur de la nuit, a reçu un très bon accueil de la critique francophone. Le roman seul a reçu six prix : « Les lauriers verts de la forêt des livres, Révélation » (2005), le « Prix Louis Guilloux » (2006), le « Prix Montalembert du premier roman de femme » (2006), le « Prix René Fallet » (2006 ), le « Prix Bernard Palissy » (2006) et le « Prix de l’excellence camerounaise » (2007)1. Le magazine Lire l’a qualifié de meilleur ouvrage de débutant pour 2005.
Son deuxième roman, Contours du jour qui vient, a reçu en novembre 2006 le prix Goncourt des lycéens décerné par un jury de jeunes lycéens de 15 à 18 ans.
Au printemps 2008, Léonora Miano a publié cinq romans dans la collection « Étonnants Classiques » du Groupe Flammarion. Ils sont regroupés sous le titre Afropean et autres nouvelles.
Son œuvre a la particularité, selon Daniel S. Larangé, de fonder à proprement parler une littérature afropéenne consciente des transformations du monde et de l’humanité. Aussi défend-t-elle l’identité afropéenne à l’heure de la mondialisation, mettant l’accent sur l’espoir d’une régénérescence de la culture française par le biais de la littérature francophone. Aussi développerait-elle une écriture-jazzy fondée sur une culture populaire et musicale, introduisant dans son écriture les rythmes impromptues et les rhapsodies propres au jazz[réf. nécessaire].
En novembre 2013, elle remporte le Prix Femina pour La Saison de l’ombre qui raconte, dans la lignée Du devoir de violence de Yambo Ouologuem le début de la traite des noirs. Le roman, riche d’émotion, serait une parabole de la mondialisation qui conduit à exploiter l’humanité comme un produit de consommation.