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Biographie : Blick BASSY
Blick Bassy est un chanteur, compositeur, guitariste et percussionniste camerounais. Né en 1974, il a grandi à Yaoundé au Cameroun1.
Originaire de l’ethnie Bassa, Blick Bassy est issu d’une famille nombreuse. À l’âge de dix ans, il est envoyé auprès de ses grands-parents à Mintaba. Pendant les deux années passées dans ce village, Blick Bassy se familiarise avec les coutumes, les musiques et la culture traditionnelles de même que les activités agricoles, la chasse et la pêche. Son séjour au village est rythmé par l’art musical et il y découvre l’Assiko, le Bolobo ou le Mbaye1.
L’artiste, bercé par les rythmes et musiques traditionnels, a également exploré plusieurs types musicaux. Il connaît une ascension musicale fulgurante. Au début de sa carrière, Black Bassy crée deux groupes musicaux. À l’âge de 17 ans alors qu’il était encore lycéen, il crée le groupe, The Jazz Crew, qui a connu un succès au Cameroun.
En 1996, il fonde le groupe Macase et entame une nouvelle expérience musicale. La musique du groupe Macasa qui mêle les rythmes bantoues, au Jazz et au Soul assure la notoriété de Blick Bassy avec la sortie de deux albums: Etam en 1999 et Doulou en 2003. Le groupe Macase obtient de nombreux Prix au niveau national et international tels que le Prix RFI Musiques du Monde et le Meilleur groupe par MASA en 2001 ; le Meilleur Nouveau Groupe africain aux Kora Prix et le Prix CICIBA en 2003. Puis en 2005, il décide de poursuivre sa carrière en solo et s’installe à Paris.
En 2009, il sort son album, Léman, enregistré au studio de Salif Keita à Bamako au Mali. Chanté en français, en anglais et en Bassa, Léman retrace les voyages de l’artiste. Cet album est finaliste du Prix RFI Musiques du Monde. En mai 2011, il produit l’album Hongo Calling2, qui est le cheminement et l’hommage qu’il rend à un rythme traditionnel Bassa, le Hongo. Dans cet album, Blick Bassy lit dans un style singulier les rythmes de son terroir au Soul et au Funk et retrace par la même occasion l’itinéraire des esclaves du Cameroun vers le Brésil3 qui emportaient avec eux leurs musiques1. Plus tard, il produit son troisième album, Akö salué par la critique.
En 2016, il publie un premier roman, Le Moabi cinéma, paru chez Gallimard4.
Résumé :
– Qui a fait quoi? s’enquit le costumé tiré au moins à huit épingles.
– Qui est venu ici ramasser nos ancêtres pour les vendre et en faire des esclaves? Qui… mais… qui lui a donné un visa pour entrer dans ce « condrè »? Et qui l’a autorisé à y pourchasser nos héros? Les Nyobè, Wandjié, Félix-Roland Moumié… Qui? Vous allez dire que je radote. Allez dire! Car ces gens dont je parle, ont-ils eu besoin d’un seul visa pour nous humilier et nous ruiner? Ont-ils fait la queue pour prendre un laissez-passer, un sauf-conduit, un sauve-qui-peut? Répondez-moi avant que je ne fasse un malheur.»
Et en avant la musique!… La musique des mots avec notre drôle de héros, le candide et rusé Boum Biboum, et ses amis et sa famille hauts en saveur, qui nous projettent du cœur de la forêt africaine à travers la comédie du monde.