ABLAYE CISSOKO & VOLKER GOETZE : Un doux remède musical

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ABLAYE CISSOKO & VOLKER GOETZE 

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Avis à tous les Parisiens. Dites adieu au stress et aux crises de nerfs, Ablaye Cissoko et Volker Goetze sont le remède musical à tous vos maux de Parigo (et ça rime en plus). Have a seat please. On écoute, on se détend.

ABLAYE CISSOKO & VOLKER GOETZE Bastille, un vendredi. Bon plan pour se retrouver entre amis pour aller boire un coup. Pas si vite. Un petit détour par le Café de la Danse s’impose. Salle de concert emblématique, le café de la danse reçoit ce soir là Ablaye Cissoko, célèbre griot et joueur de kora sénégalais et son acolyte de choc Volker Goetze, trompettiste de renom d’origine allemande. La salle est archi comble. Plus une seule place, même les escaliers sont pris d’assaut par les spectateurs. C’est plutôt bon signe en général. Allez, on vous épargne les détails, on envoie…attendez…pas tout de suite…maintenant.

En scène

Les artistes ne se font pas prier. Eh ouai, même si Volker Goetze vit à New York et que la renommé d’Ablaye Cissoko n’est plus à faire, ils ne se la jouent pas stars américaines, loin de là. Le célèbre griot accorde sa kora. Volker Goetze installe soigneusement ses instruments près de lui, trompette et tuba. Le public est attentif. On pourrait entendre une mouche voler tant la salle est silencieuse et admirative. Bon on a dit qu’on envoyait. Premières notes. Wouawe…la chair de poule, mais la vraie, qu’on se le dise. Ce mariage entre sonorités jazz, et musique traditionnelle africaine. Mais…chut. No comment, c’est dingue. Est-ce la voix d’Ablaye Cissoko, au timbre si doux et renversant, ou bien le voir jouer de cette instrument si étrange et en même temps magnifique, ou encore la présence d’un trompettiste qui à tous les coups fascine le public qui nous met dans cet état ? En réalité c’est un tout. Aussi bien la salle, les lumières, le mur en pierre derrière la scène qui donne l’impression d’être en extérieur un soir d’été. Voilà, c’est exactement ça. Un ensemble. Un très bel ensemble.

Les deux font la paire

Ablaye Cissoko est griot. Par définition, il est dépositaire de la tradition orale, et membre de la caste des poètes et des musiciens en Afrique de l’ouest. Ses chants parlent d’amour et de paix, et sa musique parle tout court. Sur scène, le mariage avec Volker est prononcé. Ils se sont rencontrés à Saint-Louis au Sénégal. Et depuis ils écument les scènes. Jusqu’à New York. Une vrai belle rencontre. Un duo d’une extrême complicité. Deux personnalités. L’un plus taquin (Ablaye), l’autre plus réservé (Volker) et les deux réunis, croyez le, c’est un vrai régal, musical et humain (ça se dit.. ? on s’est compris en tout cas).

Un doux feu d’artifice

Une musique médicinale. Un rythme apaisant. On coupe tout. On laisse le stress au placard. On se laisse porter. Et porté, le public du Café de la Danse l’a été pendant plus d’une heure, il n’a fait qu’un avec la musique. Pas de bruits parasites. Juste, la musique, la voix du griot et…la mouche. Un voyage au pays des merveilles. Une soirée magique. Un moment de partage, une croisée de musique et de culture. Un moment d’exception où on aimerait que le temps s’arrête. Stop…non ça ne marche pas. Alors pour y remédier, on a inventé le bon vieux rappel de fin de concert. Ablaye Cissoko et Volker Goetze ont déchainé le public à la fin. Trois rappels ont été fait. Digne d’un concert de rock. Yeah ! Bon au bout d’un moment faut pas déconner, quand on aime on ne compte pas hein…et c’est tellement bon et beau. On se sent tellement mieux après. Un remède miracle.

Vanessa Meflah

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