LILA BORSALI
La jeune chanteuse originaire de Tlemcen (Algérie) a rempli l’auditorium de l’Institut du Monde Arabe. Découverte !
Accompagnée de sa troupe de neuf musiciens elle a envouté les spectateurs par son timbre de voix chaud et mélancolique.
Il est 17h30, les répétitions commencent. La chanteuse n’a malheureusement pas pu emmener toute sa troupe de musiciens habituels avec elle a cause de problèmes de visa.
Elle dirige tout de même ses choristes d’une main de fer et dans une synchronisation parfaite.
Une fois les balances finies, le stress monte, la troupe se hâte en coulisse pour s’habiller et manger en vitesse.
20h30, la foule est agglutinée devant l’auditorium entre progressivement. Lorsque tout le monde est enfin placé, le rideau étincelant s’ouvre laissant place à Lila Borsali , rayonnante. Elle apparaît dans un costume traditionnel oriental doré et mauve. Les musiciens sont vêtus de costumes folkloriques rouges et blancs.
Une salle en émoi
L’émotion se lit sur le visage de la chanteuse lorsque le concert commence.
La voix de celle qui est considérée comme l’une des plus talentueuses interprètes de ce style musical se mêle au tamtam, tambourin, violon, mandoline, lute et violoncelle. Un mélange de douceur et de mélancolie envahie la salle. Après l’interprétation de la nouba et du hawzi, la chanteuse rend une fois de plus hommage à son défunt mari. Le public est en admiration. Des you-you retentissent aux quatre coins de la salle.
Cette star de la musique arabo-andalouse a prouvé une fois de plus qu’elle excellait dans ce domaine.
Durant ses deux heures de concert, la jeune femme a réussi à faire voyager son public au Magheb. Une prestation « inoubliable » pour Nadia, qui est venu spécialement de Lyon pour assister à ce concert.
Helena KAMBEROU